top of page
BLACK LILYS
  • Facebook Black Round
  • SoundCloud - Black Circle

" Quand je suis avec mon frère j’ai le sentiment d’être deux piliers et que rien ne peux nous arriver, je suis bien quand il est là. "

Présentez-vous, Rob présente Camy et inversement ?

 

Rob : Alors Camille … (rire) Je vous présente donc ma soeur, elle a 23 ans et elle fait partie de notre duo. Elle a obtenu son diplôme d’infirmière il y a maintenant deux ans. Depuis cette obtention, elle a décidé de s’investir entièrement dans la musique à mes côtés.`

Camy : Du coup logiquement, voici mon frère Robin.  il a 21 ans, il est le guitariste de notre duo Black Lilys. Il fait des études de musique à l’ENM (école nationale de musique) de Lyon.

En parallèle, il donne des cours de musique à des enfants.​

 

 

Vous êtes réunis dans le projet Black Lilys, un projet issu d’un premier faux-départ de Camy non ? Pourquoi ne pas avoir continuer en solo ?

 

Camy : Oui, effectivement. J’ai débuté seule, accompagnée par les cordes de ma guitare, j’ai eu la chance de faire quelques scènes comme le Ninkasi ou encore le Citron à l’époque.

Puis, j’ai eu envie de mettre des mots pour accompagner mes accords .. Je pense que la disparition de notre maman a entrainé cette immersion dans la musique et ce désir d’écrire, c’était en quelque sorte mon échappatoire.

Avec Robin nous étions très proche à l’époque. Suite à cet événement on s’est un peu éloignés, on a géré la situation chacun de notre côté. C’est finalement grâce à la musique que nous nous sommes « retrouvés ».

Il voyait que je commençais à faire des concerts, je lui ai proposé de venir faire une reprise sur scène avec moi, puis une deuxième, pour finalement rester avec moi face au public.

Il m’a alors dit « bon écoute, j’en ai marre !  On va créer un groupe ensemble sauf qu’il ne s’appellera plus Camy Lilys parce que c’est ton projet. Allez on s’y met ensemble et à 100% ».

 

Rob qu’est ce qui t’a poussé à rejoindre ta sœur dans l’aventure ?

 

Rob : Je faisais de la guitare depuis quelques années déjà mais je n’avais pas réellement de projet personnel. Nous n’avions jamais vraiment joué ensemble avec Camy à l’époque.

Un beau jour elle avait besoin de quelqu’un pour faire une reprise avec elle, elle m’a alors proposé de l’accompagner sur la scène du Ninkasi.

Je crois que c’est à ce moment là que j’ai commencé à me dire « Mais c’est trop bien ». (rire)

Camy : Il faut dire aussi qu’être seule sur scène c’est stressant, quand il est présent avec moi je me sens mieux.

Quand tous les regards sont sur toi et que tu interprètes des chansons qui parlent de ton vécu tu as le sentiment de te livrer au public. Quand tu te retrouves dans une salle où les gens mangent et t’applaudissent du bout des doigts tu te dit « Je me met complètement à nu là, j’ai l’impression d’être toute nu et le public est genre ‘ouaiiiiii c’est cool la ptite la’ » (rire)

Quand je suis avec mon frère j’ai le sentiment d’être deux piliers et que rien ne peux nous arriver, je suis bien quand il est là.

 

On adore lorsque vos deux voix se superposent. Camy c’est quoi la Rob’touch dans Blacklilys ? La Camy’touch pour toi, Rob ?

 

Camy & Rob : ouaii c’est cool de dire ça !!

Camy : J’ai le sentiment que Robin apporte le côté « eau » de black lilys, il est très introvertis et posé dans sa vision des choses.

Parfois il me dit « 12500 vues sur youtube quand même, faut pas être blazer hein!!! » alors que moi je suis en folie totale. Il prend tout comme ça, avec beaucoup d’humilité en apportant sa sensibilité à Black Lilys, il n’a pas besoin d’en faire des tonnes et gardera la tête sur les épaules quoi qu’il arrive.

Rob : Belle définition !

Camy : Fais gaffes ça va être à toi ! (rire)

Rob : La Camy’touch c’est l’émotion. Elle est la voix mais aussi tout l’univers qu’il y a derrière le projet.

Ses paroles sont censées, elles racontent de véritables histoires. Mon père, ma mère, des patients qu’elle a pu rencontrer en étant infirmière … c’est l’histoire de notre vie quoi !

Puis elle apporte de la diversité, quand nous avons commencé elle ne savait pas jouer de percussions par exemple, elle a su s’adapter rapidement et donner le meilleur d’elle même pour Black Lilys.

Camy : Et toi le cajon !

Rob : Franchement t’as du talent !

Camy: ouais mais toi aussi !

On peut dire que vous êtes complémentaires !

Camy : Oui c’est ça, on a chacun nos trucs.

 

Vous êtes tous deux lyonnais, qu’est-ce que vous aura apporté cette ville dans votre vie musicale ?

 

Rob : On est pas Lyonnais de souche, ça fait 8 ans que nous sommes dans cette ville. On est nait à Nantes, on a fait Romans sur Isère, Grenoble puis Lyon.

Dans la globalité Lyon est vraiment un endroit dans lequel je me sens bien et à Nantes il faisait toujours mauvais.

Oui, ici aussi (rire)

Camy : On est arrivé un peu plus vieux dans cette ville. Ça nous a permis d’avoir nos relations, notre adolescence et aujourd’hui notre public qui nous suit.

Quand on a joué au Inrocks labs au Transbordeur, il y avait plein de gens que nous connaissions de près ou de loin. Aujourd’hui je n’ai toujours pas l’impression d’être un groupe que l’on peut venir voir en concert. Par exemple, j’étais sur « On Va Sortir » (http://lyon.onvasortir.com/) la dernière fois et j’ai vue des personnes dirent « je vais voir Black Lilys, qui vient avec moi ? », c’est dans ces moments que je réalise un peu en me disant « mais non, c’est pas vraiiiii » (rire)

Aussi, dans la musique on a pu faire de belles rencontres. On a répété dans un local à Perrache avec ID, Les Macadams, Scampi et d’autres groupes. Ça nous a apporté de nouvelles connaissances dans le milieu musical lyonnais et même national.

 

 

 

 

Vos rapports avec les studios La Ruche, label lyonnais ?

 

Rob : Pour commencer, je pense que c’est en grande partie grâce à eux que nous en sommes là aujourd’hui.

C’est Seb (Sébastien Vallet), notre manager (encore aujourd’hui), qui nous a découvert lors du festival les nuits du loup.

Il a flashé sur nous et c’est à partir de cette soirée que nous avons commencé à développer le projet ensemble.

Au début on voulait tout de suite un batteur, un bassiste et, finalement ils nous ont dit « non mais rester tout les deux, c’est votre force ».

Je peux dire aujourd’hui qu’ils avaient bien cerné le projet, nos objectifs, nos envies et ils ne sont jamais allé à l’encontre de ce que nous voulions (sauf pour le batteur et la bassiste) (rire)

Camy : Je ne vais pas mâcher mes mots, il y a des requins partout dans le monde de la musique, en particulier quand tu es perdu en début de carrière par exemple.

J’ai eu des propositions me disant “écoute c’est génial ce que tu fait, vient avec nous ! Par contre, tu vires ton frère.”

Soit tu décides de monter à Paris pour réussir soit tu préfères chanter dans des bars toutes ta vie »

Émotionnellement parlant c’est très dur, mais quand j’y pense mon objectif n’est pas de réussir mais de faire de la musique et d’être heureuse.

Puis, La Ruche !

Seb est arrivé avec une idéologie contraire à ce que nous avions pu voir. Il nous a clairement dit « voilà, on va rentrer dans le studio. On va créer un peu ce que vous voulez, il y a des guitares, des micros, vous êtes libres »

La Ruche a tout simplement cru en nous et en notre démarche. J’espère sincèrement que si nous arrivons à monter ils monteront avec nous car ils donnent tout pour nous et aujourd’hui cette relation professionnelle est devenue amicale.

Petit frère, grande sœur, ça se chamaille encore à vos âges sur des arrangements ou tout se passe dans la joie et la bonne humeur ?

 

Échange de Regards fraternels !

Rob : Ca se titille mais bon voilà..!

Camy : Depuis notre plus tendre enfance on est très proches, on était tic & tac ensemble. Alors même si ils nous arrivent de nous chamailler on n’aime pas se faire du mal, on a une relation plutôt saine.

Après, nos désaccords sont aujourd’hui notre force et nous permettes de nous compléter.

Entre nous, même si on se dispute on se retrouve à table de toute façon !

Camy : « J’ te vire du groupe rob ! »

Rob : « Non c’est moi qui part ! »

(Rires)

 

 

 

" C’est vrai que grâce à notre expérience scénique on sait ce que nous voulons maintenant, on a apprit à se connaître. Aujourd’hui notre identité c’est nous deux. "

 

 

 

Avec La Ruche vous faites beaucoup de studio ? Comment s’y construisent vos titres ?

 

Rob : Pour notre dernier EP on a fait beaucoup de studio.

Il faut savoir qu’on est parti de rien, on a réalisé quelques compositions que Camy avait fait avec guitare & voix et deux titres qu’on avait composé ensemble du coup on a voulu les garder.

La ruche nous a permis de réaliser des maquettes et un travail plus complet grâce à des étapes studio. On pouvait rester le temps dont nous avions besoin autrement dit no stress !

Camy : On prépare dès aujourd’hui un nouvel EP qui sortira l’année prochaine qui va plus être représentatif de notre live. Pour résumer le tout, pour notre 1er EP on a d’abord crée notre ambiance, notre univers puis à terme notre live. Pour ce nouvel EP on veut faire l’inverse et trouver notre identité directement sur scène. Il va sûrement être un peu plus sombre.

C’est vrai que grâce à notre expérience scénique on sait ce que nous voulons maintenant, on a apprit à se connaître. Aujourd’hui notre identité c’est nous deux, comme cocorosie à l’époque.

Vos influences ?

Roby : On aime bien Bon Iver, Deluxe ou encore Sylvan Esso.

Camy : On est fan de Feist aussi ! En ce moment on est aussi sous le charme de Ibeyi, d’ailleurs on va joué au festivals nouvelles voix à Villefranche en septembre, on espère les croiser là bas.

Pour finir, on adore aussi les Kills pour la simplicité et le côté un peu gras de leurs créations, un rock plus doux avec des mélodies et leur côté duo dans lequel ils sont extrêmement proches.

 

On a vu votre projet kisskissbankbank, vous pouvez nous en dire plus à ce sujet ?

 

 

 

 

 

À quoi cela va t-il servir ?

 

Camy : Partir en vacances, on vient de prendre nos billets donc merci à tous !!

Non je rigole (rire)

Roby : Pour tout vous avouer, le projet nous permet de faire plus de dates comme Toulouse ou Toulon par exemple. Aujourd’hui nous avons de nombreuses propositions de concerts mais nous ne pouvons pas les accepter par manque de moyens. Ce projet Kisskissbankbank est avant tout une recherche d’autonomie et de liberté dans le choix de nos concerts.

Camy : J’estime que quand nous faisons de la musique c’est pour la partager avec tout le monde. Nous ne voulons pas nous imposer des filtres dans le choix de nos déplacements. Partir en tournée serait le mieux pour nous, pouvoir rencontrer des gens, découvrir des villes, voir notre public … c’est surtout ça la réussite !

 

Concernant vos shows et prestation scénique, avez-vous un rituel chamanique avant de monter sur scène ?

 

Camy : Notre rituel c’est de se retrouver tous les deux, sans bruit. Ca nous permet de nous recentrer. Cette proximité nous donne de l’énergie, on se dit « allez profites et éclates toi ! ». C’est à ce moment là que nous nous rappelons que nous avons de la chance d’être là.

Rob : Oui, passer un quart d’heure ensemble avant de monter sur scène, un gros calin avec toute notre équipe et c’est parti !

On a remarqué des paillettes sur ton visage, quelle ambiance cherchez vous à créer sur scène ?

Camy : OUAI !

Rob : Bien vu ! il faut savoir qu’au début on faisait des lives dans lesquelles on ne se regardé même plus tellement nous étions tournés face au public. Avec le temps et l’expérience on a apprit et on a su trouver les positions scéniques qui nous conviennent.  

Camy : Normalement on a aussi un stand derrière nous avec un piano et une guitare posée à plat avec laquelle je joue à la manière d’un harpe. Au départ on avait créé des costumes mais on ‘était pas à l’aise dedans.

On essai tout de même de garder quelques touches ici et là, des paillettes, un papillon qui vient de Guyane ou même des attrapes rêves.​

On était à l’open Mic du concours Sosh aime les Inrocks Lab 2015 au transbordeur ? On veut votre ressenti sur cette soirée et surtout des nouvelles sur les votes, est-ce que vous êtes finaliste, parce que nous on vous aurez filé le billet ?!

 

Rob : Pour commencer il y avait une super bonne ambiance dans les coulisses. On a pu rencontrer tous les autres groupes, ça ne faisait pas compétition et c’est le genre de tremplin que nous apprécions. On en avait déjà fait avec des ambiances bien différentes, des groupes snobes qui se prenaient trop au serieux etc…

Pour les Inrock lab tout le monde rigolait, on a fait de belles rencontres.

Camy : On était avec Sin Tiempo et Ödland dans les loges. Ils ont été super sympa. Par contre, c’était super stressant pour les balances car elles étaient comprises dans notre temps de passage. Il faut savoir qu’en amont on s’était quand même préparé pour faire nos réglages le plus vite possible.

Dans notre garage à se dire « Top, on fait les branchements ! » (rires). Au final on était tellement content de jouer à Lyon que nous étions super excités. On a peut être pas eu le meilleur son de Black Lilys mais avec des techniciens professionnels qui nous encadraient c’était très agréable de jouer. Déjà d’être présélectionné c’est super, on méritait tous de gagner, on avait tous nos particularités. 

 

D’ailleurs une anecdote à retenir de vos différents passage sur scène ?

 

Rob : Les balances d’ailleurs ça a souvent été notre hantise. Je joue avec une carte son pour nos samples, et parfois elle grillait.

Il y a la fameuse anecdote d’un jour ou nous étions parti en tournée dans le nord est de la France (Nancy, Angers, et le tremplin de poupée).

Camy : C’était un peu la semaine de rush !

Rob : En fait à Nancy, j’ai inversé mon pédalier avec un autre … J’ai confondu les housses. On s’est retrouvé à Angers, à une heure du concert sans mon pédalier et mes réglages et j’ai du tout racheté !

Camy : Le stress !!! C’était vraiment la course. Mais au final le concert était génial !

Rob : Oui c’était super sans compter les 4 magasins que j’ai fait pour la trouver. Pour finir par trouver un pédalier au dernier des 4 bien sur, avec le seul modèle en vitrine qui restait.

 

Le ou les artistes dont vous rêveriez de faire la première partie avant de faire votre propre tourné ?

 

Rob : Tous les artistes que nous avons cités tout à l’heure. Pour moi c’est surtout les rencontrer, parler avec ces artistes, partager une scène c’est bien mais rencontrer une personne c’est mieux.

Camy : Ca arrive de ne pas rencontrer les artistes même si tu fait leur première partie. Ils s’enferment dans leur loges parce qu’ils sont fatigués de leur show. Mais on a quand même fait de belles premières parties comme avec Chris Gardno à l’Épicerie Moderne, que je vous invite à découvrir. Emilie Simon aussi, c’était génial, on a passé un super moment avec elle !

 

 

Votre actualité ?

 

Camy : On est en train de monter un set acoustique en ce moment, on le prépare pour faire un concert en appartement avec le collectif de l’Étage Folk, en juin. On a gagné le Tremplin de Poupées pour faire la première partie de The Do le 15 juillet à Cholet. On est marqué sur l’affiche comme un artiste à part entière. On a été programmé sur la première partie de Madjo aussi très prochainement au Transbordeur.

 

http://www.transbordeur.fr/agenda/madjo-jeu-04-juin-2015/

 

Vos écoutes du moment ?

 

Camy : Moi je choisirais Ibeyi, c’est trop cool ! Leur titre Mama, allez le voir !

Rob : Moi je choisirais José Gonzales, de Junip. C’est un super artiste ! à découvrir !

 

Le mot de la fin ?

 

Camy : J’espère qu’il y aura pleins de clips et que notre nouvel Ep soit bien réalisé. Pour la tournée, on peut nous souhaiter de rencontrer pleins de gens et surtout que Black Lilys continu ! Déjà ça c’est un bon début !

Rob : Arrivé à en vivre et faire des concerts !

Camy : Ah oui et aussi que ça se passe bien entre nous, que Rob n’est pas trop de groupies !! (rires). Aux inrocks on entendait des « Robby robby !!! ».

 

Vous êtes chaud de jouer maintenant ?

 

Eux : Allez !!!

Merci à :

 

Camille et Robin Faure

 

Propos recueillis par Julien Gatto & Suzon Marin.

© 2015 by La Distillerie

  • Facebook Black Round
  • SoundCloud - Black Circle
  • Instagram - Black Circle
  • Vimeo Black Round
bottom of page