DI CHIARA BORTHER'S
" Notre relation est très fusionnelle, ce qui nous permet d’avoir les mêmes goûts en terme de sonorités et de styles musicaux, lorsque nous créons il y a beaucoup de souplesse et de complicité. "
Aujourd’hui, dans La Distillerie, c’est l’Italie qui est mise à l’honneur.
Nous avons eu le plaisir de rencontrer les Di Chiara Brothers, duo fraternel et prometteur de la scène électronique italienne.Nous aimons découvrir et rencontrer les jeunes talents de demain. Pour celui-ci on arrive un peu en retard mais ça nous tenait à cœur de vous les présenter.
Avant toute chose, nous souhaitions vous présenter rapidement ces deux artistes et nous vous proposons d'écouter le track qui nous a permis de les découvrir. (VOIR CI-DESSOUS)
Davide et Michele le disent eux-mêmes « le genre de musique qui nous représentent le plus c’est la house music. Mais nous sommes extrêmement influencés par la techno et la tech-house ».
A 20 ans et 27 ans, les deux frères vivent à Cécina en Toscane. La Distillerie vous propose un voyage en Italie pour découvrir ce duo !
En creusant dans leur passé (plutôt récent d’ailleurs), nous avons pu comprendre que les Di Chiara se sont tournés vers la musique électronique très tôt dans leur adolescence.
« Nous avons toujours été attirés par des sonorités électroniques. Evidemment, nous écoutions seulement ce qui passait en radio à l’époque. Puis, nous avons voulu creuser. Avec le recul, on peut dire que notre passion pour la musique a débuté à ce moment là, devenant un réel besoin. Nous avons alors commencé a développer une véritable recherche de nouvelles idées musicales, de nouvelles influences. Par exemple, il y a Massimo Di Lena, un grand producteur Napolitan. Aujourd’hui encore, ce deejay nous inspire. En parallèle, nous admirons les sets de Mathias Kaden et sa façon de transmettre ses propres émotions au public. Et pour finir, selon nous le maître de la house music, Fionir Brawther.”
(Ndlr : quoi de mieux pour illustrer les lives de Mathias Kaden que cette vidéo de son live à l’Awakening festival de 2013)

Vous êtes donc deux frères guidés par la même passion, comment tout a-t-il commencé ?
“Ahah, on nous pose souvent cette question.Notre relation est très fusionnelle, ce qui nous permet d’avoir les mêmes goûts en terme de sonorités et de styles musicaux, lorsque nous créons il y a beaucoup de souplesse et de complicité. Donc, le fait de commencer notre projet fut une chose naturelle.”
Aujourd’hui, on peut dire que la musique électronique est un milieu fermé et saturé. Selon vous quelle est la « touch » Di Chiara qui vous a permis de grandir dans cet environnement ?
“Effectivement, il y a énormément de bon djs/producteurs et donc de très bonne musique. De notre coté, dans chacune de nos productions nous cherchons à transmettre le maximum d’énergie et de groove. On essaye de faire de la musique qui parle au public.”
Parlons pays ! L’Italie nous offre de très bon deejays, Joseph Capriati, Marco Carola, Stefano Noferini, Sam Paganini, David Squillace ou encore Sasha Carassi. De quelle musique êtes vous le plus proche ?
“Oui, l’Italie est un pays qui compte de nombreux deejays reconnus mondialement, ce sont de réelles icones tant à l’étranger qu’ici. Seulement, nous ne sommes pas proche de la musique qu’ils proposent. Je dirais qu’un pays comme la France est plus représentatif que ce que nous aimons. Par exemple, des artistes comme Phil Weeks, Chris Carrier ou encore Ghenacia produisent une musique qui retranscrit vraiment ce que nous aimons. En parallèle, un pays comme l’Allemagne propose une très belle scène avec des talents comme Sidney Charles ou encore Santé qui sont réellement des inspirations fortes pour nous.”
De nombreux deejays comme Les Martinez Brothers ou encore le collectif El row ont démocratisé une tech-house dites « dansante » aujourd’hui. A vos yeux, quel est l’artiste le plus prometteur dans les années à venir ?
“A nos yeux, les artistes les plus prometteurs sont surement : Hector Couto et Darius Syrossian. Ils ont déjà démontré qu’ils étaient de grands artistes. C’est des mecs sérieux avec beaucoup de professionnalisme dans leur travail. Ils font du grand travail et mérite de continuer à grandir.”
Un deejay producteur a deux facettes. L’une étant ses influences et ses experiences, l’autre étant sa vision de la profession de deejays, et son travail au quotidien tant en studio qu’en club. Nous avons voulu en savoir plus …
Par la même occasion, on vous partage cette deuxième production qui reste du pur Di Chiara Brothers !
Quel est le meilleur souvenir de votre jeune carrière ?
“Il y en a beaucoup, et ce sont des souvenirs ineffaçables.
Par exemple au Sankeys de Manchester, une scène purement Underground comme on les aime. L’amnesia de Milan aussi bien sur, jouer devant autant de personnes nous a transporté pendant tout notre set. C’était magique.Nous sommes vraiment lié au club underground, nous aimons l’ambiance qu’il en ressort.”
Votre pire souvenir ?
“Heureusement, il n’y a pas encore de très mauvais souvenirs. Peut être la fois ou nous avons du annuler une prestation en Angleterre car nous sommes restés bloqué à Bruxelles tout une nuit dans l’aéroport.”
Quelle est la définition d’un bon club à vos yeux ?
“Alors, pour nous la définition d’un bon club est très simple. Nous n’aimons pas les clubs avec une structure compliquée. Le plus important c’est la qualité du Sound système. La musique doit être le sujet principal de la soirée, le public vient s’amuser mais surtout écouter de la bonne musique. Tout repose sur ça.”
Lorsque vous jouez, vous êtes plutôt set ou live?
“La plupart du temps, nous faisons des sets sur un CDJ avec usb. Il nous arrive de jouer sur vinyls, mais le plus souvent c’est quand on joue à domicile, en Italie.”
De plus en plus, les artistes utilisent les réseaux sociaux pour être proches de leur public. Néanmoins, certains le sont plus que d’autres. Vous êtes très présents sur les réseaux sociaux, vous répondez souvent aux questions de vos fans … c’est important pour vous la proximité avec votre public ?
“ Certamente! "
Sans eux, il n’y aurait rien. Et ça, nous le devons à chacun de nos fans. Ils méritent notre respect, c’est pour cette raison que nous essayons d’être le proche d’eux, en leur répondant au maximum et en échangeant avec eux.”
Un conseil pour les jeunes qui se lancent ?
“Notre principal conseil : rester simple.
60% du travail pour un deejays c’est de voyager et de répondre à ses e-mails mais avant ça c’est du travail, du travail et encore du travail. Il faut savoir être sérieux, avoir une certaine constance et un peu de chance bien sur !
Aux jeunes qui veulent commencer dans ce métier, nous pouvons leur donner un mot : le travail. Il faut persévérer en studio, ne pas abandonner et chercher à s’améliorer jour après jour pour, a terme, créer son propre style. La qualité de la production est bien évidemment au cœur de la réussite et reste fondamentale pour percer et se faire remarquer.
Aujourd’hui, nous commençons a être reconnus et on en veut toujours plus. Améliorer nos productions, améliorer notre djing et faire connaître à tout le public nos productions !!!”
« è stato un piacere parlare con voi! grazie! »
Si vous voulez assister à un de leur set il va falloir se déplacer.
Principalement en Italie & en Angleterre, Les frérots ont prévu une venue en France prochainement mais elle n’est pas fixée…
Merci à :
Michele et Davide
Propos recueillis par Lucas Aubert
" Aux jeunes qui veulent commencer dans ce métier, nous pouvons leur donner un mot : le travail. Il faut persévérer en studio, ne pas abandonner et chercher à s’améliorer jour après jour pour, a terme, créer son propre style. "
