DUB STRIKER
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"En fait ce qu’il fait notre force c’est d’avoir chacun des atouts différents. Une bonne oreille musicale pour l’un et une bonne maitrise des logiciels pour l’autre."
Après avoir parlé d’Italiens, de Montpelliérains, d’un Parisien et même d’un turc, je retrouve (enfin) mes racines natales pour vous parler de deux marseillais.
Mais avant tout, une petite leçon d’histoire s'impose.
Il faut savoir que Massalia est, depuis l’antiquité, un des plus importants port de commerce d’Europe, c’est une ville à l’industrie florissante, un condensé de culture, de métissage,
de beautés naturelles, de senteurs méditerranéennes, une sorte de cosmopolitanie chère
à notre ami soprano …
Donc je vous le demande ..
MAIS BORDEL, ou est passé la vie nocturne que nous méritions ?
Pourquoi nous n’avons pas eu droit à nos soirées « à la Marseillaise » nous aussi ?
Il me semble que c’est unanime, nous ne voulons plus allez aux soirées « Chic’n’Choc » avec Dj Manix qui balance des capotes au Bazar ni même aux porcheries funèbres de l’Assom
se revendiquant à « l’image » d’étudiants que nous ne sommes pas .. ou plus.
Dans la ligné de Barcelone ou de Berlin, nous aussi nous voulons jouir d’une fierté nocturne ! Nous aussi nous voulons avoir le choix lorsque le soleil se couche ! Nous aussi nous voulons découvrir de nouveaux artistes qui feront la scène de demain ! Mais merde, nous aussi nous voulons voir de belles têtes d’affiche fières d’arborer sur leurs pages Facebook ringardes une photo de leur escale dans la cité Phocéenne !
« thanks Marseille for this amazing party, lov’you <3, I’ll be back soon !! »
Alors voila, l’été est maintenant bien installé dans la cité phocéenne et, à ma grande surprise, de nouveaux acteurs apparaissent, de nouvelles soirées, de nouveaux projets, de nouveaux paris venant quelques fois même de .. Paris. Enfin, ne jouons pas les fines bouches, Marseille évolue et on ne s’en plaindra pas.
On se pose alors la question ultime, est-ce-que cette « Marseille Capitale de la culture » aura été un échec à cours terme et une réussite à long terme ? Cela en a tout l’air.
Inévitablement, si de nouveaux projets germent par-ci par-là , de nouvelles têtes apparaissent aussi. Présent depuis plusieurs années sur la scène locale marseillaise, La Distillerie a voulu en savoir plus sur deux artistes qui derrière les platines n’en forment qu’un.
Chers Distilleurs, voici les "DUB STRIKER".
Commençons par le commencement, pouvez-vous vous présenter pour nos distilleurs ?
Dub Striker, Olivier et Wilko, deux mecs à la cool sans prise de tête.
Dub Striker, ce pseudonyme a un belle résonance musicale, mais concrètement d’ou vient-il ?
On voulait un nom qui marque les esprit et qui parle de musique en même temps, on pense qu’il n’y a pas vraiment d’autre explication. On adore la « Dub » house et striker, c’est dans le mille (rire)
Vous êtes encore de jeunes talents mais il me semble que ça fait maintenant quelques années que vous êtes derrière vos logiciels et vos platines.
Quand tout cela a réellement commencé ?
Tout a commencé quand j’ai eu l’idée (Wilko) de créer un label digital ‘octobeats records’ (https://www.facebook.com/octobeatsrec ) c’est là que j’ai su que Olivier composait dans son coin, j’ai donc initié le garçon à la MAO sur Ableton et je lui ai dit mot pour mot « mec si tes chaud, on fait un groupe ensemble ! » 3 ans après on est toujours dans la même pièce à se donner des rendez-vous une fois par semaine, histoire de s’écouter des disques et enregistrer quelques tournes de juno.
J’ai pu lire, par ci par la, que vous étiez des défenseurs de la house music PURE ! Concrètement, la house music selon Dub Striker c’est quoi ?
Le terme « puriste » est un peu exagéré pour tout te dire car on aime aussi la modernité. C’est vrai que nous avons tendance à supporter des labels vinyls et aussi à fantasmer sur les sonorités raw et crépitantes de l’époque, de machines plus ou moins anciennes. C’est un peu con car il y a tout un effet de mode autour de ça aujourd’hui mais on aime vraiment cette vibe là … comme quand tu es gosse, tu jures que par les dinosaures, c’est super vieux mais c’est fascinant. (ndlr : heureusement les vinyles existent encore !!)
A Marseille, il y a toujours eu une scène plutôt jeune promouvant une house de qualité. Je pense aujourd’hui à Mazargues Affair , Lo-Karma ou encore Youcef Elaïd.
Quelle est votre vision de la scène marseillaise aujourd’hui ? Et dans un second temps de la scène française globale ?
À Marseille, on trouve que le public demande beaucoup de techno, de la grosse industrielle bien fat ! On aime bien certes, mais on pense que house et techno ne font qu’un, et que les meilleurs DJ sont ceux qui « jouent de tout » ! Aujourd’hui les choses bougent et depuis quelque temps on voit des gros noms de la house débarquer ici, c’est plutôt cool. En plus, à Marseille, on danse tout l’été au soleil sur les nombreux rooftop ou poolparty et ça c’est parfait !
En ce qui concerne la scène française, on est super content de cette évolution en quelques années ! Aujourd’hui sur Paris, tous les week-end t’es sûr de pouvoir kiffer quelque part !
Chez la Distillerie, on est tombé amoureux des extraits qu’on a pu entendre de votre EP Piano House. Pouvez-vous nous parler de votre méthode de travail ? y-a-t’il des divergences entre vous deux notamment en terme de production ?
En fait ce qu’il fait notre force c’est d’avoir chacun des atouts différents. Une bonne oreille musical pour l’un et une bonne maitrise des logiciels pour l’autre. On se complète à chaque fois et souvent on inverse les rôles ce qui donne d’autres perspectives à chaque nouveau morceau. En ce qui concerne l’Ep pour Borg, c’était nos premiers jours sur le juno ce qui a donné encore plus d’impact sur les morceaux notamment le Piano house track !
A la vue de l’originalité de vos productions, je me dois d’aborder avec vous vos influences du moments ?
Nos sources d’inspirations sont très diverses et variées mais on a un faible pour tout ce qui est raw. On aime beaucoup le label Wilson , Slapfunk , Wolfmusic , Kool vibe , MLIU and many more.
Pour vous, quel est le mec à suivre aujourd’hui ?
Mara Lakour avec un très bon release sur Roots For Bloom le label de Jamie Trench. on a vraiment hâte de les recevoir au baby club à Marseille jeudi prochain.
Parlons un peu de Dub Striker on stage ! Quel a été votre ressenti lors de votre performance à la Nuit Rouge ?
Ce fut une bonne expérience dans l’ensemble comme le fait de pouvoir jouer des morceaux devant autant de monde. Mais, on a eu plusieurs points négatifs ce soir la car nous jouions entre un artistes techno et un groupe de « synthpopo ». En plus de ça, très peu de temps pour jouer. bon souvenir dans l’ensemble mais on préfère les ambiances intimiste des petits club par exemple.
Vous êtes plutôt introverti ou extraverti ?
introvertis c’est sûr mais ça n’empêche pas de se faire plein d’amis parmis tous les artistes que nous avons l’occasion de rencontrer au fur et à mesure de nos gigs.
Nous avons vue que vous allez bientôt jouer aux côtés de Ben Klock… vous avez prévu un set plutôt techno ou vous conservez vos habitudes house ?
Bonne question ! nous allons jouer à l’extérieur, du coup faire indirectement le warm up mais on pense large on a toujours quelques weapon techno sous le coude. On verra sur le moment.
Concernant les soirées Warehouse (https://www.facebook.com/warehouseevents?fref=ts) qui ont lui au Baby, vous en êtes les organisateurs. Qu’est ce que vous voulez transmettre au public via ces programmations pointues ?
Le Baby nous a donné carte blanche ce qui nous permet d’inviter et de programmer des dj qui n’ont pas eu l’occasion de se confronter à nos danseurs sudistes. C’est souvent une bonne expérience pour eux comme pour nous.
Le mot de la fin ?
Merci à vous et à tous nos potes qui nous soutiennent big up à Imported & ce frère Benjamin qui nous héberge quand on vient zoner dans la capitale.
On a demandé à Dub Striker de nous faire leur top 10, le voilà !
Merci à Olivier et Wilkko