YAMEN & EDA
" On s’est rencontré via Myspace à l’époque. "
Yamen & Eda,
Hadrien Alaoui & François Sauri,
Le duo gagnant !
La Distillerie les a rencontré grâce à un pote nommé l’internet et ce fût un plaisir.
Nous allons débuter par une biographie très corporate mais nécéssaire. Yamen & Eda sont donc nés à Marseille selon certains, à Montpellier selon d’autres. Bon, mettons les choses au clair.

Quelle est la ville qui vous a vue grandir ?
“Nous sommes nés et avons grandi à Montpellier. Marseille s’avérant être l’aéroport le plus proche et desservant le plus de destination !”
Inévitablement, on a voulu savoir quel est leur meilleur souvenir dans leur ville natale en tant que deejays ?
« C’était un soir d’halloween en 2013, Loquace devait faire le warm-up de Steve Lawler (ndlr : que nous vous recommandons fortement) mais celui-ci n’a pas pu venir et, au dernier moment, il nous a proposé de venir jouer avec lui ! On a joué 7h en B2B2B et c’est à ce moment-là que LYE est né (Loquace, Yamen & Eda) »

Comment vous êtes vous rencontrez avec Loquace ?
« On s’est rencontré via Myspace à l’époque ahah, on faisait le même style de musique. De soirée en soirée on est devenu très proche. Aujourd’hui nos relations sont avant tout amicales et non professionnelles même si c’est un plaisir de travailler à ses côtés. »
Y&E sont amis depuis qu’ils portent des culottes courtes et ont commencé une carrière solo en 2007 avant de se retrouver pour former leur duo.
On peut aussi lire sur Paris Culture Club que les deux sudistes n’ont pas perdu leurs racines et aiment, je cite : « la musique, le vin rouge, le fromage, la musique, la raclette, le magret de canard, les drum-machines, le soleil, la musique, les chats, les soirées improbables, la plage sans sable, les bonbons, la musique, fumer, rigoler et, la musique AUSSI !!»
Pour allez plus loin dans notre démarche nous avons voulu en savoir plus sur eux en leurs proposant des questions plus ou moins pertinentes dira-t-on. Et, parce que la vie d’un deejay a un commencement.
Avez-vous une anecdote de vos débuts concernant un lieu ou encore une ambiance face a laquelle vous avez joué ?
« N’importe quelle personne qui commence à mixer passe par là, Bar ou Club vide, dans lesquels tu joues pour des consos, gratuitement :).
C’est le jeu !
C’est ce qui nous a permis de nous faire la main et de sortir de notre chambre, ce qui entre nous est déjà un grand pas à l’époque.”
Pouvez-vous nous partager un track que vous adoriez à l’époque ?
« Chez Damier – Untitled B sorti sur KMS, un des premiers track house qu’on a découvert et, soit dit en passant on l’adore toujours autant ! »
Aujourd’hui, des mecs comme Apollonia, Seth Troxler, les Martinez Brothers ou encore Matthias Tanzmann ont complètement démocratisé la tech-house aux yeux du grand public. A vos yeux, quel est l’artiste le plus prometteur dans les années à venir et Quel est le producteur qui vous a donné envie de vous orienter vers ce style ?
« A nos yeux, notre pote John Dimas est vraiment en train de tout casser, on n’a pas fini d’en entendre parler ! Notre empreinte nous l’avons trouvé chez une panoplie de producteur, mais le Loco Dice de ‘l’époque’, celui qui nous a vraiment retourné lors d’un de ses passages au sonar il y a quelques années en est un des piliers »
Yamen & Eda ont déjà joué dans de très beaux clubs comme le Watergate ou encore le Social Club à Paris, on a voulu connaître leurs ressentis et leurs rêves en terme de lieux.
Quel a été votre club « favoris », celui dans lequel vous ne vouliez pas voir le bout de votre set et dans quel club ou festival aimeriez vous jouer dans les années à venir ?
« On ne veut jamais voir le bout d’un set, mais objectivement la dernière soirée Below (soirée d’Adam Shelton à Birmingham) était tout simplement exceptionnelle. On aurait pu continuer à jouer des heures et des heures… tout a été parfait ! Dans l’avenir, nous aimerions faire danser de nombreux dancefloor mais on va dire que les incontournables tels que la Fabric Londonienne ou le DC-10 à Ibiza sont des clubs mythiques dans lesquels n’importe quel DJ aimerait jouer. »
Yamen & Eda ont aujourd’hui signé plusieurs productions sur le label de Adam Shelton & Subb-an « One Records ». Crée en 2009 à Birmingham, nous avons voulu savoir comment les deux potes ont réussi à se faire remarquer.
Comment Subb-an vous a-t-il abordé?
« On va plutôt dire que c’est nous qui l’avons abordé ! On a envoyé des demos à Adam Shelton dans un premier temps, il appréciait ce que nous faisions et a décidé de nous sortir sur son label. De fil en aiguille on s’est retrouvé à jouer sur la même scène que Subb-an (Below birmingham) et c’est la qu’on s’est rencontré, ça s'est fait tout naturellement. »
Avis aux jeunes producteurs et deejays, cette question est faite pour vous :
Quels seraient vos conseils pour un jeune artiste qui se lance dans la musique électronique ?
« A l’heure actuelle, nous sommes sûrs qu’être uniquement passeur de disque ne suffit plus. A moins de faire quelque chose de réellement unique, la production de ses propres compositions reste la meilleure solution. Donc, notre conseil n°1 est de rester soi-même et de faire absolument ce qu'il te plait (c’est à ce moment-là que tu es le plus efficace en général). Il ne faut pas forcément suivre une tendance pour s’y adapter mais créer sa personnalité et, pour finir, essayer de signer chez un label prometteur »




Pour conclure, nous laissons le mot de la fin à nos deux deejays :
« Les meilleurs moments pour un deejay sont ceux passés à découvrir de nouveaux pays, rencontrer de nouvelles personnes, qui avec le temps deviennent des amis. Le fait de partager ta passion et de partager ta musique avec des gens et de les faire bouger pendant des heures est un plaisir monumental. On sait la chance qu’on a d’en être arrivé là, même si au fond on en demande toujours plus. On espère que notre parcours va continuer pendant longtemps pour vivre de nouvelles expériences toujours aussi enrichissantes. »
Yamen & Eda viennent de sortir ce remix et il vaut le détour,
A bientôt les distilleurs !
M.A.M. - Feel The Jump (Yamen & Eda Remix)
Merci à :
Hadrien Alaoui & François Sauri
Propos recueillis par Lucas Aubert.



